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Avivi Aharon / Shutterstock.com
Israël-Palestine

L’économie israélienne lourdement impactée par la guerre à Gaza

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Mise à jour le 23 octobre 2024
Temps de lecture : 2 minutes

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Palestine Israël Guerre

L’économie israélienne commence à s’essouffler avec la prolongation de la guerre dans la bande de Gaza.

Signe de ces temps difficiles : le produit intérieur brut par habitant a décliné de 0,4 % au deuxième trimestre, selon les chiffres du Bureau central des statistiques. Les autres indicateurs sont également source d’inquiétude.

La croissance en rythme annuel n’est plus que de 1,2 %, alors qu’en 2022 ce taux caracolait à 6,5 %. Les exportations se sont contractées de 8,3 %, tandis que les investissements se sont contentés d’une modeste hausse de 1,1 % entre avril et juin. La contraction de l’activité économique a contribué à une baisse des recettes fiscales, ce qui s’est soldé par une envolée du déficit budgétaire.

Ce dernier dépasse désormais les 8 %, alors que le ministère des Finances souhaitait le contenir dans les limites d’environ 6 %. Un objectif presque impossible à tenir au vu des énormes dépenses liées à la guerre contre le Hamas.

Les difficultés ne font que commencer

Selon les prévisions de la Banque d’Israël, le coût de la guerre devrait atteindre un total de 67 milliards de dollars, dont 32 milliards pour les seules dépenses militaires. Il faut y ajouter 10 milliards pour le financement, notamment, du déménagement de plus de 100 000 Israéliens qui ont dû quitter leur domicile près de la bande de Gaza ou de la frontière avec le Liban, en raison des tirs de roquettes du Hamas et du Hezbollah.

La réparation des dégâts provoqués par ces tirs est estimée à 6 milliards. Pour compléter ce tableau qui se noircit, les trois principales agences de notation internationales, Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch, ont abaissé récemment leur note d’Israël en tenant compte de la possible prolongation de la guerre dans la bande de Gaza en 2025, tout en s’inquiétant des conséquences désastreuses que pourrait avoir un embrasement régional.

Cela met en lumière un autre aspect méconnu du conflit : la guerre économique, comme en témoigne récemment l’effondrement économique du port israélien d’Eilat. Israël ne semble ni préparé, ni capable de faire face et de tenir ce long conflit qui, plus il s’éternise, plus les difficultés grandissent pour l’État hébreu.

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