« Depuis quelques jours, nous avons compris de leurs brefs messages que leur vie ne tenait plus à grand-chose et que leur courage, consacré depuis de longs mois à informer le monde entier, ne les aidera pas à survivre. Nous risquons d’apprendre leur mort à tout moment et cela nous est insupportable. »
Dans un communiqué publié le 21 juillet, la société des journalistes (SDJ) de l’Agence France Presse relate les témoignages de deux journalistes de l’agence sur place. « Je n’ai plus la force de travailler pour les médias. Mon corps est maigre et je ne peux plus travailler », écrit l’un d’eux dans un message sur Facebook le 19 juillet. Il a 30 ans et travaille et vit dans des conditions égales à celles de tous les Gazaouis, allant d’un camp de réfugiés à un autre, au gré des bombardements israéliens.
Il n’y a plus rien à acheter
« Bashar, lit-on dans le communiqué de la SDJ, vit depuis février dans les ruines de sa maison de Gaza avec sa mère, ses quatre frères et sœurs et la famille d’un de ses frères. Leur maison est vide de tout aménagement et confort, à part quelques coussins. Dimanche matin, il a rapporté que son frère était ’’tombé à cause de la faim’’. »