L’AFPS et ses soutiens associatifs, syndicaux et politiques ont coutume d’organiser des rassemblements et des manifestations en soutien au peuple palestinien et pour dénoncer les massacres de la population civile dans la bande de Gaza. Mais cette fois, le drapeau libanais flottait avec celui de Palestine. Les frappes israéliennes au Liban ne laissent pas insensibles, loin de là, les Libanais de la métropole lilloise.
Ce samedi, les participants ont une fois encore dû se contenter d’un rassemblement statique. Le préfet n’avait pas autorisé un cortège dans les rues de la ville. Mais le nombre de participants était à la hauteur de l’émoi suscité par la volonté guerrière de Benjamin Netanyahou et par la crainte d’une extension du conflit.
Présents parmi les intervenants, les représentants de la JC et du PCF ont ardemment défendu la lutte pour la liberté des peuples, contre la colonisation et pour l’indépendance de la Palestine et du Liban. Les jeunes communistes ont déploré les directives du nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, Patrick Hetzel, contre les mobilisations à l’université en faveur de la Palestine.
À la veille de l’anniversaire du 7 octobre 2023, date considérée comme un tournant « dévastateur » pour une réplique israélienne disproportionnée, il a été souvent fait référence à la guerre de libération pour l’indépendance de l’Algérie. À l’instar de cette petite-fille de combattant du FLN qui a crié sa solidarité avec les peuples palestinien et libanais.
Les blouses blanches, pour les professions de la santé, ont été mises à l’honneur. Les intervenants ont souligné que les hôpitaux palestiniens pris pour cible par l’armée israélienne font partie de la résistance contre les frappes et la volonté d’anéantir la bande de Gaza. Une autre profession a été mise en exergue : celle des journalistes. Les journalistes occidentaux ne peuvent entrer à Gaza (il leur faut trois autorisations : celles d’Israël et de l’Égypte, refusées systématiquement, et celle des associations humanitaires pour les encadrer sur le plan sécuritaire). Cette dernière est toujours acceptée, mais elle ne suffit pas.
Restent alors les journalistes palestiniens qui sont sur place et permettent d’informer le monde sur les réalités du terrain. Mais ils sont ciblés par les forces israéliennes (près de 160 ont été tués en un an). « Sans eux, nous n’aurions que la propagande des grands médias occidentaux », ont dénoncé les intervenants. Alors, ces derniers ont demandé une minute d’applaudissement pour saluer le courage et le travail des journalistes sur le terrain.