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Crise en mer Rouge

Israël s’interroge sur la stratégie américaine

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Mise à jour le 23 mai 2025
Temps de lecture : 3 minutes

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Palestine Israël États-Unis

Alors que l’USS Harry S. Truman (porte-avion américain) vient de perdre un troisième F/A-18 Super Hornet en mer Rouge, les annonces de Donald Trump sur une trêve unilatérale avec les Houthis suscitent l’inquiétude à Tel-Aviv.

L’attaque balistique du 9 mai contre Israël, malgré le cessez-le-feu proclamé, ravive les tensions entre les deux alliés.

Un troisième Super Hornet perdu en mer Rouge

Le 6 mai 2025, un F/A-18F Super Hornet de l’US Navy s’est abîmé en mer Rouge lors d’un atterrissage manqué sur le porte-avions USS Harry S. Truman. Les deux membres d’équipage, éjectés à temps, ont été récupérés avec des blessures mineures. Cet incident s’ajoute à deux autres pertes récentes. Le 28 avril, un Super Hornet est tombé à la mer alors qu’il était tracté dans le hangar du navire ; en décembre 2024, un appareil avait été abattu par erreur par un tir ami émanant du croiseur USS Gettysburg.

Ces pertes en série posent de sérieuses questions sur les conditions de sécurité et d’organisation à bord du Harry S. Truman, déjà impliqué en février dans une collision avec un navire marchand. Cette dernière avait conduit au remplacement de son commandant.

Trêve unilatérale et inquiétudes israéliennes

Le même jour que le dernier accident, le président Donald Trump annonçait un cessez-le-feu immédiat avec les Houthis. Selon lui, les rebelles yéménites auraient « capitulé » et accepté de cesser leurs attaques contre les navires américains. Mais cette version a été immédiatement contestée par les Houthis eux-mêmes. Dans un communiqué, ils ont affirmé que le cessez-le-feu ne s’appliquait pas à Israël, qu’ils continueront de frapper « en soutien à Gaza ».

Le 9 mai, un missile balistique a été lancé depuis le Yémen en direction d’Israël. Bien que le projectile ait été intercepté par le système Iron Dome, les sirènes ont retenti dans plusieurs régions du pays. Cette attaque a suscité une vive réaction à Tel-Aviv. Plusieurs responsables politiques et militaires dénoncent une décision américaine prise sans consultation, perçue comme un désengagement unilatéral.

Un haut responsable de la Défense israélienne, cité anonymement, évoque un « sentiment de trahison » : « Alors que nous sommes en première ligne face aux Houthis, les États-Unis négocient une trêve dans notre dos. »

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