Liberté Actus
qrcode:https://liberte-actus.fr/1233

Cet article est lisible à cette adresse sur le site Liberté Actus :

https://https://liberte-actus.fr/1233

Flachez le qrcode suivant pour retrouver l'article en ligne

Liberté Actus
Génocide à Gaza

Israël reprend ses massacres

Accès abonné
Temps de lecture : 4 minutes

Mots -clé

Palestine Israël

Après la reprise des opérations militaires à Gaza, les comités locaux de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) se sont rapidement mobilisés, partout en France, pour appeler à la fin des tueries. Exemple à Lille, ce mardi soir 18 mars.

Ils et elles sont une grosse centaine, place de la République, à Lille, et face à la préfecture qui a décidé d’un changement de lieu à la dernière minute pour le rassemblement. Le drapeau palestinien côtoie celui des partis politiques de gauche et du Mouvement des jeunes communistes. Les keffiehs couvrent quelques épaules ou quelques têtes. Nombreux sont ceux, citoyennes et citoyens qui n’arborent aucun symbole ou signe d’appartenance. Ils et elles sont venus témoigner leur effarement et leur sidération après le massacre qui, la veille, a fait plus de 400 morts à Gaza. Ils et elles veulent, encore et toujours, réaffirmer leur solidarité avec le peuple palestinien.

Au milieu de la place, une jeune femme écarte l’index et le majeur en signe du « V » de la victoire. En même temps, elle brandit deux drapeaux palestiniens en reproduisant encore le « V ». Tout est dans ce geste et ce visage calme et déterminé. Plus personne ne doit se taire après la décision d’Israël de rompre le cessez-le-feu, de massacrer des civils, dont de nombreuses femmes et enfants. Parmi les slogans qui s’élèvent de la foule, on entend l’appel aux médias à « dire la vérité », à savoir : « c’est un génocide [qui se déroule] en Palestine ».

Nettoyage ethnique

Mireille Gabrelle, responsable Nord de l’AFPS, tient à faire une mise au point, qu’elle juge indispensable dans le contexte actuel : « L’AFPS est antiraciste. Nous sommes contre l’antisémitisme et contre l’islamophobie. » Et elle prévient : « Tout propos antisémite va à l’encontre du peuple palestinien. Nous menons un combat politique. Cela n’a rien à voir avec la religion ! »

D’autres prennent la parole pour affirmer que Benjamin Netanyahou procède à un « nettoyage ethnique » et peut le faire grâce au soutien du président états-unien Donald Trump. Et il est vrai qu’avant les élections qui ont ramené ce dernier à la Maison-Blanche, il avait promis, en cas d’élection, de s’attaquer aux musulmans.

Que faire quand on vit en France, pour soutenir la Palestine ? L’AFPS appelle à nouveau à la campagne de boycott (BDS) lancée il y a vingt ans contre les produits israéliens. Il faut aussi, insiste l’organisation, faire pression sur le gouvernement français pour que la France reconnaisse l’État de Palestine.

En attendant, le Premier ministre israélien promet de poursuivre le carnage afin, prétend-il, d’obtenir la libération de tous les otages encore détenus par le Hamas. À moins qu’il n’en fasse définitivement son deuil. Quoi qu’il en soit, le retour de Ben Gvir renforce le soutien de l’extrême droite à l’action du pouvoir israélien. Et Netanyahou trouve fort opportunément un nouveau sursis dans ses affaires judiciaires.

Message d'abonnement

Ces articles peuvent vous intéresser :

Droit International L’Australie reconnaît la Palestine

En annonçant sa reconnaissance officielle de l’État palestinien, l’Australie rejoint la dynamique inédite aux côtés de la France, du Canada et du Royaume-Uni. Cette décision, motivée par la crise humanitaire à Gaza, intervient alors qu’Israël fait face à une contestation interne importante contre la politique de Benyamin Netanyahu.

Israël Le génocide en cours oblige enfin le monde à choisir

Israël s’enfonce dans une spirale autodestructrice dont Gaza est le miroir le plus brutal. Ce qui se joue aujourd’hui n’est pas une guerre, mais un effondrement : moral, stratégique et politique. La famine de masse, les dizaines de milliers de morts, les frappes ciblant les civils, les ONG empêchées d'agir, les journalistes réduits au silence : rien de tout cela ne relève d’un accident de guerre. Tout relève d’un choix.

Soutenez-nous

Faire un don

En 2024, nous avons bâti un journal unique où les analyses se mêlent à l’actualité, où le récit se mêle au reportage, où la culture se mêle aux questions industrielles et internationales. Faites un don pour continuer l’aventure.