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Moyen-Orient

Israël dans le bourbier de Gaza

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Mise à jour le 27 septembre 2024
Temps de lecture : 4 minutes

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Palestine Israël Guerre

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou continue d’entraîner son pays dans une guerre sans fin. Bien qu’il ait rasé la bande de Gaza et éliminé plusieurs dirigeants du Hamas et du Hezbollah, Israël est très loin d’une victoire sur les fronts nord et sud du pays. Si la guerre d’usure contre le Hamas et le Hezbollah se poursuit, des risques existentiels pour l’État Hébreux se font jour.

Les conséquences de l’opération déluge d’Al-Aqsa pour Israël et son économie se font durement sentir. Dubai Ports World a reconnu la baisse de ses bénéfices de plus de 60 % attribuant cette chute en partie aux opérations menées par les forces armées yéménites (Ansarullah) contre les navires liés à l’occupation israélienne en mer Rouge. Les navires américains et britanniques sont aussi visés régulièrement pour leur complicité.

Une des conséquences visibles est celle de la situation du port de Eilat au bord de l’effondrement. Cela en raison des actuelles attaques du groupe Ansarullah traversant ce corridor. 12 % du commerce mondial passe par le détroit de Bab-el-Mandeb qui contrôle le sud de la mer Rouge. Autre conséquence économique, la fermeture depuis le début du conflit de 46 000 entreprises israéliennes et pire, d’ici fin 2024, les prévisions les plus optimistes parlent 60 000 entreprises, selon le journal israélien Maariv.

Un coût de la guerre de 67,3 milliards de dollars

Le conflit armé a déjà coûté à l’économie israélienne plus de 250 milliards de Shekels, 67,3 milliards de dollars et le ministère de la Défense veut encore une augmentation de 20 milliards de Shekels (5,3 milliards de dollars) selon Rakefet Russak-Aminoach, ancienne responsable de la Bank Leumi.

Pour Jacob Frenkel, ancien gouverneur de la banque centrale : « le déficit budgétaire du pays atteint 8,1 % en juillet dernier » et « la tâche la plus urgente et la plus importante est de remédier au déficit. » Un déficit à la fin juillet qui se chiffre 41,8 milliards de dollars qu’il faudra impérativement couvrir pour l’ancien gouverneur. Pour Uri Levi, ancien PDG de l’Israël Discount Bank, Israël ne pourra pas redresser son économie sans regagner la confiance des investisseurs internationaux.

Une fuite inquiétante pour Israël

Ignorant les résolutions récentes du conseil de sécurité stipulant un cessez-le-feu immédiat, l’image d’Israël ne cesse de se dégrader. La CIJ (Cour internationale de Justice) saisie par l’Afrique du Sud, accuse Israël d’une intervention qui s’assimile à un génocide. Le Times of Israël a rapporté qu’un demi-million de personnes ont quitté Israël et ne sont pas revenues, confirmant l’isolement, la perte de confiance et la perte inquiétante de population. Selon les derniers recensements, malgré les offres alléchantes pour attirer de nouveaux immigrants colons, la population est toujours inférieure à 10 millions.

C’est donc dans une fuite en avant que Benjamin Netanyahou joue avec le choix de l’escalade contre le cessez-le-feu. Seulement 20 % des unités militaires du Hamas auraient été détruites.

C’est dans ce contexte que l’Armée israélienne provoque de plus en plus le Liban pour régionaliser le conflit. La vague d’attentats et d’explosions de talkies-walkies du Hezbollah et de bipeurs en témoigne. L’Iran et le Hezbollah de leurs côtés ont bien compris la stratégie d’extension de la guerre, refusant pour l’heure de tomber dans le piège de la régionalisation. La stratégie de l’épuisement d’Israël semble plus efficace qu’une escalade militaire.

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