Riche journée, ce week-end des 11 et 12 mai, pour le soutien au peuple palestinien et pour la paix au Moyen-Orient. Dans la région des Hauts-de-France, plus de 500 personnes se sont rassemblées devant les anciennes halles de Wazemmes.
Une manifestation s’est déroulée à Calais tandis qu’une marche était organisée entre Grande-Synthe et Leffrinckoucke, sur le littoral dunkerquois, ce dimanche après-midi.
Il faut aussi compter avec la mobilisation qui a précédé, durant plusieurs jours à Malmö (Suède), la participation de la chanteuse israélienne Eden Golan au concours Eurovision de la chanson. Une pétition avait été lancée dans les pays nordiques et des artistes avaient menacé de claquer la porte. La chanson de la candidate israélienne a été réécrite plusieurs fois. Il lui était reproché d’évoquer trop explicitement l’attaque du 7 octobre.
En Belgique, une manifestation contre la livraison d’armes à Israël a été organisée à Namur à partir de 14 heures ce dimanche 12 mai. En France, la radio publique France Inter est en grève ce dimanche pour la liberté d’expression. Le personnel proteste contre la suspension de l’humoriste Guillaume Meurice suite à une blague répétée visant Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien.
À Lille encore, à la veille de la mobilisation de samedi, une projection du film « Roadmap to Apartheid », de Ana Nogueira et Eron Davidson a eu lieu au cinéma l’Univers, au sein du quartier populaire Lille-Moulins.
« Alors qu’en 2014, la Cour internationale de Justice avait demandé à Israël de cesser la construction d’un mur, a rappelé Mireille Gabrelle, responsable régionale de l’AFPS (Association France-Palestine Solidarité), ce mur s’étend aujourd’hui sur 800 kilomètres. Il empêche l’accès aux ressources pour les Palestiniens. C’est un mur d’apartheid ».
Les manifestants ont demandé l’arrêt de l’offensive israélienne et ont dénoncé un « État colonial et criminel soutenu par la France et l’Europe ». Une minute de silence a été observée en hommage aux journalistes tués à Gaza (140 à 160 depuis le 7 octobre). Ils ont aussi demandé à la presse occidentale de dire clairement que l’on assiste à un « génocide ».
Sur le sol, devant les banderoles, un espace était consacré aux empreintes de mains rouges, évoquant le sang versé en Palestine.
