Depuis 2022, l’Europe a constitué avec soin ses réserves de gaz. Mais ces dernières sont mises à rude épreuve. Avec l’arrivée des premiers froids, la demande en chauffage s’est accrue, particulièrement dans les pays du nord. Bien que les stocks restent suffisants pour l’instant, leur épuisement rapide pourrait poser problème dans les mois à venir.
Par ailleurs, la faible intensité des vents dans les régions équipées de parcs éoliens limite la production d’énergie renouvelable. Cela oblige les pays à recourir davantage au gaz pour compenser le déficit d’électricité, aggravant la pression sur les réserves.
Les tensions géopolitiques fragilisent l’approvisionnement
Malgré les efforts pour réduire la dépendance au gaz russe, plusieurs pays européens reçoivent encore des livraisons via l’Ukraine. Cependant, deux menaces majeures planent sur cet approvisionnement. Les sanctions américaines récemment imposées à Gazprom Bank compliquent les transactions, risquant d’interrompre les livraisons encore en cours. De plus, le contrat de transit entre la Russie et l’Ukraine, prévu pour expirer fin 2024, pourrait ne pas être renouvelé, privant l’Europe d’une voie d’approvisionnement…