Fondé en mémoire du sénateur John McCain, fervent défenseur d’une politique étrangère interventionniste, l’institut se veut un outil de rayonnement de l’influence américaine, drapé dans les discours sur la démocratie et la liberté.
Zourabichvili, qui prônait avec ferveur la souveraineté et la légitimité de la Géorgie, n’aura pas attendu une semaine pour intégrer ce cercle d’influence. Exit les envolées lyriques sur l’indépendance nationale, place à un poste honorifique où ses interventions se limiteront à quelques discours et conférences bien orchestrés. Un rôle plus symbolique qu’opérationnel, mais surtout une récompense bien méritée aux yeux de ceux qu’elle a su servir avec diligence.
Ce recrutement éclair n’est pas anodin. Il illustre une réalité souvent dénoncée : la soumission aux intérêts américains finit toujours par payer. Les services rendus à Washington, qu’ils soient politiques ou diplomatiques, trouvent presque toujours leur écho dans des sinécures prestigieuses et bien rémunérées. Si la Géorgie n’a pas…