Le 27 août dernier, Emmanuel Macron, Donald Tusk et Friedrich Merz se sont rendus à Chișinău à l’occasion de la Fête nationale moldave. Officiellement, leur visite visait à soutenir « l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Moldavie », ainsi que la présidente Maia Sandu face aux « ingérences russes » à l’approche des élections législatives prévues dans un mois, le 28 septembre. Mais cette démonstration de force illustre surtout la volonté des élites européennes d’ancrer coûte que coûte la Moldavie dans leur orbite, quitte à piétiner la neutralité inscrite dans la Constitution du pays.
Des élections sous tutelle occidentale ?
Le contexte est explosif. Le PAS, parti de Maia Sandu, candidate de l’axe euro-atlantique, est actuellement en tête des sondages (peu fiables), mais aucun d’entre eux ne lui octroie une majorité absolue. Le dernier sondage la donne au coude-à-coude avec la gauche patriotique, unie derrière les socialistes et les communistes. La Commission électorale a rejeté en juillet l’enregistrement de la coalition « Victoire », regroupant l’homme d’affaires proche de la Russie Ilan Shor et la gouverneure de Gagaouzie (région autonome moldave…