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Piotr Piatrouski/shutterstock
Économie

Les signaux d’alarme se multiplient en Allemagne

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Mise à jour le 1er novembre 2024
Temps de lecture : 3 minutes

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Industrie Union européenne Allemagne

Entre fermetures d’usines, délocalisations et faillites, l’Allemagne, autrefois moteur industriel de l’Europe, voit sa compétitivité fondre. Siemens, Magna, Bosch et bien d’autres grands noms de l’industrie allemande redéfinissent leurs stratégies en raison de conditions de marché de plus en plus défavorables. L’économie allemande est confrontée à une hausse des coûts et à un climat d’investissement morose.

Christian Kaeser, responsable mondial de la fiscalité chez Siemens, a récemment frappé un grand coup lors d’une audition publique au Bundestag. Son constat est sans appel : « Il n’y a en fait rien qui plaide en faveur d’un investissement en Allemagne. » Cette déclaration fait écho à une série d’événements qui montrent le malaise de l’industrie allemande. Alors que Siemens continue d’investir à l’étranger, ses investissements domestiques se raréfient.

Un modèle industriel en crise

Ce constat n’est pas isolé. Des géants comme Magna ou ZF Friedrichshafen ferment leurs sites de production en Allemagne, supprimant des milliers d’emplois. Le secteur automobile, vital pour l’économie allemande, subit de plein fouet la hausse des coûts de production, l’inflation des prix de l’énergie et les pressions pour délocaliser vers des régions à moindre coût.

La fermeture de l’usine de Rosenberg de Magna, où 350 emplois disparaissent, est un exemple frappant de ce phénomène. Au-delà des grandes entreprises, ce sont également les PME et les entreprises historiques qui vacillent. La fonderie d’art Lauchhammer, fondée en 1725, a déposé son bilan en raison d’un « manque de demande », illustrant la difficulté pour ces structures de survivre dans un environnement économique en pleine mutation.

Des faillites en cascade

Dans la même veine, l’entreprise de construction de machines spéciales BMW, après plus de 60 ans d’existence, se voit également obligée de déposer le bilan. Les chaînes d’approvisionnement perturbées, les incertitudes liées aux crises successives et la baisse des investissements sont autant de facteurs qui ont précipité sa chute. Les signaux d’alarme sont partout.

Le président de Gesamtmetall, Stefan Wolf, évoque même la disparition de 250 000 à 300 000 emplois au cours des cinq prochaines années, en raison notamment de la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, accentuée par le départ en retraite des baby-boomers. En proie à une crise énergétique, à des coûts de production croissants, l’industrie allemande se retrouve aujourd’hui à un tournant historique.

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