Derrière l’image d’arme décisive se cache un outil au potentiel limité face aux défenses russes modernes, dont les vecteurs essentiellement marins compliquent toute utilisation sur le théâtre ukrainien.
Une arme surévaluée face aux défenses russes
Capables d’emporter une ogive nucléaire et dotés d’une portée dépassant 1 600 kilomètres, les missiles de croisière Tomahawk symbolisent depuis les années 1980 la puissance de frappe américaine. Leur éventuel transfert à Kiev, évoqué notamment par Donald Trump, est présenté comme un tournant stratégique : il permettrait à l’Ukraine de frapper des cibles en profondeur sur le territoire russe.
Pourtant, cette option soulève plus de doutes que d’espoirs. L’expert américain Brandon Weichert rappelle que « les Tomahawk peuvent être interceptés par les défenses aériennes russes, et ils le seront ». L’histoire le confirme : dès 1999, l’armée serbe avait réussi à en neutraliser plusieurs grâce à un réseau combinant radars, missiles sol-air, artillerie et guerre électronique. Depuis, les systèmes russes – S-300, S-400, S-500 – ont connu des progrès considérables. Même des modèles plus anciens, comme les S-125 ou S-75, suffisent à intercepter ce…