Dans la coalition gouvernementale, la CDU/CSU (démocratie chrétienne, conservateurs) défend la conscription, tandis que le SPD (social-démocratie) souhaite un service volontaire. Le chancelier Friedrich Merz s’est exprimé début octobre pour un service militaire d’abord volontaire, puis progressivement obligatoire.
Au Bundestag, le ministre de la Défense, issu des rangs du SPD, a annoncé vouloir porter les effectifs de l’armée allemande à 260 000 soldats d’active et 200 000 réservistes. Un appel sous les drapeaux concernerait 300 000 jeunes gens. Le gouvernement allemand prend le prétexte d’une menace russe pour faire accepter à sa population et à ses voisins une massification de l’armée allemande.
Depuis trois ans, l’Allemagne, qui veut transformer la Bundeswehr en « l’armée la plus puissante d’Europe », développe ses industries de l’armement, à l’image de Rheinmetall qui a ouvert fin août la plus grande usine de munitions d’Europe. Notre voisin a aussi porté son budget militaire à 108 milliards d’euros pour 2026 (deux fois celui de la France).