Liberté Actus
qrcode:https://liberte-actus.fr/1719

Cet article est lisible à cette adresse sur le site Liberté Actus :

https://https://liberte-actus.fr/1719

Flachez le qrcode suivant pour retrouver l'article en ligne

artaxerxes_longhand/shutterstock
Intégration eurasiatique

Le Kazakhstan comme carrefour stratégique entre l’Europe, l’Asie et les BRICS+

Accès abonné
Mise à jour le 11 septembre 2025
Temps de lecture : 3 minutes

Mots -clé

BRICS Kazakhstan OCS UEEA

Au cœur des dynamiques eurasiatiques, le Kazakhstan s’impose comme une plaque tournante logistique et diplomatique. Membre actif de l’Union économique eurasiatique (UEEA) et de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), il renforce ses liens avec le groupe élargi des BRICS+ sans renoncer à sa diplomatie multivectorielle.

Une stratégie pragmatique qui conjugue ambitions géoéconomiques et équilibre géopolitique.

Une puissance logistique au service de l’intégration régionale

Le Kazakhstan modernise ses infrastructures pour devenir un acteur central du commerce eurasiatique. Avec 27,4 millions de tonnes de fret en transit en 2024 et un objectif de 67 millions d’ici 2029, le pays investit dans ses corridors ferroviaires, ses hubs logistiques et la numérisation du secteur. Le corridor Trans-Caspien, qui relie la Chine à l’Europe, illustre cette ambition avec une croissance de 462 % en trois ans.

Au cœur de cette stratégie, l’Union économique eurasiatique (UEEA) joue un rôle structurant. Ce marché commun de 180 millions d’habitants, réunissant la Russie, la Biélorussie, l’Arménie, le Kirghizstan et le Kazakhstan, facilite la libre circulation des marchandises. Astana y déploie un système numérique de suivi du transit, interconnecté avec les douanes régionales, pour renforcer la transparence et la sécurité des échanges.

L’UEEA, moteur de l’intégration économique régionale

Créée en 2015, l’Union économique eurasiatique vise à harmoniser les politiques économiques de ses membres. Elle facilite les échanges, les investissements et la mobilité, tout en développant des infrastructures communes. Le Kazakhstan y joue un rôle moteur, notamment dans la logistique et la numérisation du transit.

BRICS+, OCS : une diplomatie d’équilibre

Sans être membre des BRICS, le Kazakhstan participe activement aux sommets BRICS+ en tant qu’invité stratégique. Ses ressources énergétiques (pétrole, gaz, uranium) en font un partenaire naturel pour la Chine et l’Inde. Le pays articule ses engagements avec l’OCS, où il côtoie déjà Pékin, Moscou et New Delhi, créant des synergies institutionnelles avec les BRICS.

Cette ouverture s’inscrit dans une diplomatie multivectorielle : Astana coopère avec les BRICS+ tout en maintenant des liens solides avec l’Union européenne et les États-Unis. Ce positionnement lui permet de tirer parti des dynamiques régionales sans s’aligner exclusivement d’un côté ou de l’autre.

Le Kazakhstan et les BRICS+

— Partenaire invité aux sommets BRICS+
— Fournisseur énergétique pour la Chine et l’Inde
— Membre de l’OCS, plateforme de convergence avec les BRICS
— Diplomatie multivectorielle : ouverture sans alignement

Message d'abonnement

Ces articles peuvent vous intéresser :

Soutenez-nous

Faire un don

En 2024, nous avons bâti un journal unique où les analyses se mêlent à l’actualité, où le récit se mêle au reportage, où la culture se mêle aux questions industrielles et internationales. Faites un don pour continuer l’aventure.