Lancé officiellement en 2015, le projet de modernisation de la ligne Belgrade–Budapest trouve son origine deux ans plus tôt, dans le cadre de la plateforme 16+1, qui rassemblait la Chine et les pays d’Europe centrale et orientale. L’objectif était ambitieux : ramener le temps de trajet Belgrade-Budapest de huit à trois heures, grâce à une refonte complète de l’infrastructure et à des vitesses pouvant atteindre 200 km/h.
Financé à 85 % par un prêt de la banque chinoise d’import-export, ce projet s’inscrit pleinement dans l’initiative chinoise des nouvelles routes de la soie. Une partie de la section nord a été confiée à RZD International, la filiale export des chemins de fer russes, dans le cadre d’un prêt russe distinct. La coopération s’est également étendue à plusieurs acteurs européens : DB Technics pour la supervision technique et Stadler (Suisse) pour la fourniture du matériel roulant, complété par cinq rames à grande vitesse chinoises en commande.
Une avancée ferroviaire importante ternie par l’accident de Novi Sad
Le nouveau service, opéré par Serbian Railways, marque une rupture historique dans un système ferroviaire parti en lambeaux depuis la fin des années 1980. Les…