Dans le fracas continu des obus, l’armée ukrainienne recule, mètre après mètre. Depuis la prise de Tchassiv Iar en août, les positions défensives de Kiev se désagrègent. Ce verrou stratégique du Donbass, longtemps tenu au prix d’un sacrifice colossal, a ouvert une brèche que les forces russes exploitent sans relâche.
Le front craque sous la pression
Fin octobre, la situation vire à la catastrophe : 31 bataillons ukrainiens – soit plus de 10 000 hommes – sont encerclés sur deux poches principales, à Koupiansk et Pokrovsk-Myrnograd. Les communications sont coupées, les ravitaillements impossibles. Dans ces secteurs, les combats se transforment en pièges mortels.
À Koupiansk, les Russes contrôlent déjà les hauteurs dominant la rivière Oskol. Les troupes ukrainiennes, privées de munitions lourdes, tentent de percer vers l’ouest, mais la pince se referme. À Pokrovsk, le scénario est encore plus dramatique : cinq kilomètres seulement séparent les forces russes du Nord et de l’Ouest, créant ce que les analystes appellent désormais une kill…