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Antonin Albert/shutterstock
Ukraine

La venue de V.Zelensky à l’Assemblée nationale accélère la dynamique belliciste de la France

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Mise à jour le 13 juin 2024
Temps de lecture : 2 minutes

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Ukraine Russie Guerre PCF Assemblée nationale Union européenne

Ce vendredi 7 juin, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été reçu à l’Assemblée nationale par la présidente de l’assemblée Yaël Braun-Pivet, où ce dernier a prononcé un discours aux députés français par rapport à la guerre entre l’Ukraine et la Russie.

Les députés de la majorité et des autres droites vantent ce discours comme un speech de « paix » faisant la « fierté des Français », au lendemain du D-Day commémorant les 80 ans du débarquement de 1944. Néanmoins, d’autres forces politiques soulignent que cette prise de parole encourage la France à s’engager sur le chemin de l’hostilité et de la guerre envers la Russie.

En effet, certains propos de Zelensky ont été pointés du doigt par la gauche française, notamment lorsqu’il déclarait « Poutine, c’est l’anti-europe », ou lorsqu’il qualifiait le président russe « d’ennemi commun », affirmant que ce dernier faisait revenir « le nazisme […] de nouveau en Europe ». Ce matin, le secrétaire national du Parti communiste Français (PCF) Fabien Roussel se disait « extrêmement inquiet par les propos de V. Zelensky ». « En comparant Poutine à Hitler, l’invasion de l’Ukraine à la Shoah, il fait une comparaison malheureuse et il appelle à ce que l’Europe entre dans une 3e guerre mondiale ».

Le leader du PCF s’indigne également de la dynamique présente autour du discours de Zelensky, en accord avec le climat belliciste actuel de la France à l’encontre de la Russie. « Envoyer des mirages 2000 […] des instructeurs. Frapper le sol russe. Le président choisit, seul, l’escalade militaire en franchissant des lignes rouges qu’il avait fixées. […] Ne nous laissons pas entraîner dans la guerre ! », déclarait-il sur Twitter.

Ce qui apparaît comme un discours de paix est donc perçu par certains comme une accélération de la militarisation du pays, en lien avec les conflits actuels. Fabien Roussel soulignait également le lien entre cette prise de parole du président ukrainien et les mesures récemment prises par la France pour « venir en aide » à l’Ukraine.

En bref, ces dynamiques, vantées par la majorité présidentielle et une partie de la droite, sont aussi perçues comme la fervente intention du gouvernement français de soutenir l’escalade militaire contre la Russie. Le PCF considère que cette escalade – appuyée par le discours du président ukrainien – dépasse largement le cadre d’un soutien à un pays victime d’invasion : « Je vois mon pays s’enfoncer dans la guerre. Nous n’en voulons pas. Le peuple doit s’en mêler  ! Dire non à cette escalade militaire dangereuse ! ».

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