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Par Sergio García/Unsplash
Union européenne

La Grèce souffre aussi de la flambée des coûts de l’énergie

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Mise à jour le 7 mars 2025
Temps de lecture : 4 minutes

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Union européenne Grèce

Alors que la guerre en Ukraine a redessiné les flux énergétiques mondiaux, la Grèce se trouve en première ligne des dépendances en importations d’énergie. Elle subit de plein fouet les conséquences de la flambée des prix du gaz et du pétrole, tout en luttant contre ses propres fragilités économiques et sociales héritées de la crise des années 2010.

Comme de nombreux pays européens, la Grèce s’appuyait largement sur le gaz russe. Avant le déclenchement du conflit en Ukraine, près de 40 % de son gaz naturel provenait de Russie. L’interruption des flux de gaz russe et la flambée des prix sur les marchés mondiaux ont plongé le pays dans une crise énergétique.

Le GNL américain comme bouée de sauvetage ?

Pour compenser ces pertes, la Grèce a accéléré ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL), principalement en provenance des États-Unis et du Qatar. Le terminal de Revithoussa, modernisé pour absorber cette demande croissante, est devenu un maillon essentiel de cette stratégie. Mais le GNL reste nettement plus cher que le gaz naturel acheminé par pipeline, ce qui a entraîné une augmentation vertigineuse des factures d’énergie.

Cette hausse des prix a directement touché les ménages et les entreprises. Les familles modestes, déjà fragilisées par une décennie d’austérité, peinent à régler leurs factures d’électricité, tandis que les entreprises industrielles et agricoles voient leurs coûts de production s’alourdir. Dans ce contexte, les secteurs énergivores, comme l’agriculture et les transports, peinent à rester compétitifs.

Un tourisme sous pression

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Le secteur touristique, pilier de l’économie grecque avec près de 20 % du PIB, est également impacté. La hausse des coûts énergétiques alourdit les charges des entreprises du secteur, notamment les hôtels, les restaurants et les infrastructures de transport. Bien que le tourisme ait enregistré une reprise après la pandémie, cette nouvelle crise énergétique menace de freiner cet élan.

Face à ces défis, la Grèce cherche à accélérer sa transition énergétique. Le pays bénéficie de conditions naturelles favorables pour développer les énergies renouvelables, notamment le solaire et l’éolien. Ces sources d’énergie offrent une opportunité pour réduire la dépendance aux importations d’énergie et stabiliser les coûts à long terme. Par ailleurs, des projets stratégiques, tels que les interconnexions électriques avec l’Égypte et les pipelines reliant l’Europe au Moyen-Orient, positionnent la Grèce comme un acteur clé dans le nouvel ordre énergétique régional. Mais ces ambitions nécessitent des investissements considérables, que la Grèce peine à mobiliser.

Un chômage des jeunes alarmant

Avec près de 25 % des jeunes sans emploi, la Grèce enregistre l’un des taux de chômage des jeunes les plus élevés de l’Union européenne. Cette situation, accentuée par l’inflation énergétique et le manque de perspectives économiques, encourage l’émigration des talents. Cette « fuite des cerveaux » affaiblit encore les capacités du pays à relancer son économie et à innover.

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