Comme de nombreux pays européens, la Grèce s’appuyait largement sur le gaz russe. Avant le déclenchement du conflit en Ukraine, près de 40 % de son gaz naturel provenait de Russie. L’interruption des flux de gaz russe et la flambée des prix sur les marchés mondiaux ont plongé le pays dans une crise énergétique.
Le GNL américain comme bouée de sauvetage ?
Pour compenser ces pertes, la Grèce a accéléré ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL), principalement en provenance des États-Unis et du Qatar. Le terminal de Revithoussa, modernisé pour absorber cette demande croissante, est devenu un maillon essentiel de cette stratégie. Mais le GNL reste nettement plus cher que le gaz naturel acheminé par pipeline, ce qui a entraîné une augmentation vertigineuse des factures d’énergie.
Cette hausse des prix a directement touché les ménages et les entreprises. Les familles modestes, déjà fragilisées par une décennie d’austérité, peinent à régler leurs factures d’électricité, tandis que les entreprises industrielles et agricoles voient leurs…