Entre répression, morts en mer et déni des droits fondamentaux, la France est devenue une zone tampon au service des intérêts britanniques. Retour sur un dispositif qui, loin de résoudre la crise migratoire, l’aggrave.
Retour aux origines
Depuis son origine, l’Europe économique et politique n’a pas été conçue pour être l’espace géographique ouvert à la libre circulation des personnes comme le prétendaient ses promoteurs. Il suffisait de lire le traité sur l’Union européenne de 1992, communément nommé traité de Maastricht, pour que le vocabulaire révèle les intentions.
Dans le document diffusé aux Français pour le référendum du 20 septembre 1992, la libre circulation des capitaux y apparaît à 25 reprises, celle des flux financiers 24 fois, la libéralisation (privatisation) des services 9 fois et la libre circulation des marchandises 6 fois. La libre circulation des personnes y apparaît 5 fois et la mise en place de droits communs pour les personnes 3 fois. L’analyse lexicale était claire, d’abord le capital ; ensuite les êtres humains pour le servir.
En lançant sur les routes de l’exil des millions de personnes, la multiplication des conflits régionaux, les bouleversements…