La NABU (agence anticorruption) et la SAPO (parquet spécialisé) avaient pour mission de traquer la corruption des élites. Leur indépendance était une exigence des bailleurs occidentaux. En les plaçant désormais sous l’autorité du procureur général – lui-même nommé par le président –, la nouvelle loi balaie ce principe.
Zelensky tente de justifier ce coup de force par une supposée nécessité de « nettoyer les institutions de l’influence russe », après l’arrestation de plusieurs responsables accusés d’espionnage. Mais pour les manifestants et nombre de partenaires européens, cette « purge » ressemble surtout à un retour à la verticale du pouvoir.
À Kiev, Lviv, Dnipro ou Odessa, des milliers de manifestants, souvent jeunes et anciens soldats, bravent la loi martiale pour dénoncer cette décision. Slogans sans ambiguïté : « Honte », « Le gouvernement doit partir », ou encore « La dignité, pas la dictature ».
Bruxelles siffle la fin de la récré
La réaction de l’Union européenne est immédiate. Ursula von der Leyen parle…