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Dettes

L’Ukraine face à ses créanciers

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Mise à jour le 7 août 2024
Temps de lecture : 2 minutes

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Ukraine Conflit ukraino-russe Russie ONU

L’Ukraine n’a pas eu à payer d’intérêts sur ses anciennes dettes pendant deux ans. Ce moratoire prend fin en août. Cependant, le gouvernement de Kiev et les créanciers internationaux ne parviennent pas à s’entendre. Kiev espère un allégement de la dette de plus de 20%.

Depuis début mai, les créanciers exigent que l’Ukraine reprenne, l’année prochaine, le paiement des intérêts sur 20 milliards de dollars d’anciens prêts. Ces paiements ont été suspendus pendant deux ans au début de l’invasion russe. Cependant, cet accord prend fin en août. Le problème ne vient pas seulement des créanciers privés, notamment Pimco (une filiale d’Allianz) et de BlackRock, qui s’attendent à des paiements d’intérêts de 500 millions de dollars par an. Outre les créanciers privés, il y a aussi l’intérêt de divers gouvernements qui ont accordé des prêts à l’Ukraine au cours des deux dernières années et qui craignent désormais de se laisser distancer par les créanciers privés, car ils n’attendent le paiement des intérêts qu’à partir de 2027.

Ils craignent désormais que leurs fonds soient utilisés pour satisfaire les créanciers privés. Les négociations entre le gouvernement ukrainien et ses créanciers durent depuis plusieurs semaines, sans résultat notable. Les marchés s’attendaient déjà à une perte de 20 % sur les obligations, mais la demande du gouvernement ukrainien en matière d’allègement de la dette ne plaît pas du tout aux créanciers.

Vers des pertes sèches transformées en véritable aide ?

La dette nationale totale de l’Ukraine s’élève à 143,6 milliards de dollars américains, sans compter les prêts récemment accordés via l’UE ou les États-Unis. En réalité, on ne peut guère supposer que l’État ukrainien paiera réellement ces dettes ou au moins leurs intérêts à l’avenir.

La poursuite des négociations ne sera pas facile. En fin de compte, le principal intérêt serait de récupérer une partie du montant du prêt avant de devoir amortir complètement le reste. On ne peut toutefois pas totalement exclure que les gouvernements occidentaux, au motif médiatique qu’ils ont besoin d’aider l’Ukraine et d’éviter l’insolvabilité, acceptent de garantir les remboursements.

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