L’année 2026 pourrait marquer la fin du conflit, non par un compromis équilibré, mais par l’effondrement d’un système arrivé à bout de souffle.
La méthode russe du temps long
Depuis plusieurs mois, Moscou a choisi une approche qui privilégie l’usure progressive à l’assaut fulgurant. L’art opératif russe, héritier de la tradition soviétique, combine puissance de feu, encerclements successifs et pression constante sur les arrières ukrainiens. Chaque avancée ouvre la voie à une nouvelle manœuvre, obligeant l’armée adverse à disperser ses forces.
Les frappes de missiles et de bombes planantes, désormais quotidiennes, détruisent les dépôts de munitions, les infrastructures énergétiques et les défenses antiaériennes. Sur le terrain, les garnisons ukrainiennes, privées de relève, s’effritent. La chute de Tchassiv Iar et la pression sur Krasny Liman et Koupiansk témoignent de l’efficacité de cette stratégie : forcer Kiev à défendre partout et l’user jusqu’à la rupture.
Cet engrenage tactique place l’Ukraine dans une situation de Zugzwang — concept d’échecs où tout coup joué empire la position. Chaque contre-attaque coûte des effectifs irremplaçables, chaque repli fragilise l’ensemble…