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Dossier

L’art industriel de la guerre : masse, énergie et technologie au service de l’attrition

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Mise à jour le 21 novembre 2025
Temps de lecture : 13 minutes

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Industrie Ukraine Conflit ukraino-russe Russie Longs formats

La guerre en Ukraine a ramené au premier plan une vérité parfois oubliée : les guerres se gagnent dans les usines. La Russie a maintenu un appareil militaro-industriel capable de produire en masse, de fonctionner en trois-huit et d’intégrer les filières critiques – acier, poudre, coton, chimie – dans un effort national de longue durée. L’Occident, prisonnier de trois décennies de désindustrialisation et de financiarisation (pensée pour contourner la baisse tendancielle du taux de profit), se découvre incapable de soutenir un conflit prolongé.

Cet article est le deuxième volet d’un dossier sur la guerre en Ukraine, pour penser l’histoire au prisme de l’art opératif, de l’industrie et des sociétés. Il propose une lecture matérialiste et historique du conflit, loin des brouillards médiatiques, pour comprendre les dynamiques réelles qui décident de la victoire ou de la défaite.

Dans ce dossier

— Publié le 1er novembre 2025 : L’art opératif russe, comprendre la logique profonde de la guerre
— Le 15 novembre 2025 : La victoire appartient à la société qui endure

La guerre moderne se gagne dans les usines

Dans l’imaginaire occidental, la guerre moderne est souvent représentée comme un affrontement de précision : drones intelligents, frappes chirurgicales, technologies de pointe. Mais la guerre en Ukraine a balayé cette illusion. Elle a réintroduit une vérité ancienne que l’Occident avait oubliée : les guerres se gagnent dans les usines, les aciéries, les mines et les laboratoires. La victoire ne revient pas à celui qui possède les armes les plus sophistiquées, mais à celui qui est capable d’en produire suffisamment, assez longtemps, pour user l’ennemi.

Cette guerre est redevenue ce que l’historien militaire Martin van…

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