En l’espace de deux mois, des élections régionales se sont tenues dans trois régions italiennes. Il s’agit de trois régions dites « rouges », où le Parti communiste italien (dissous en 1991) a toujours gouverné et où il est extrêmement puissant. Les résultats constituent, après les élections européennes, un premier bilan de deux années de gouvernement d’extrême droite.
Les 5 étoiles en crise
Au lendemain des élections, tout le monde dit avoir gagné. Mais c’est l’abstention qui gagne du terrain, alors que les régions italiennes possèdent bien plus de prérogatives que ce que nous pouvons connaître en France. Moins de la moitié des électeurs d’Émilie-Romagne, d’Ombrie et de Ligurie se sont rendus aux urnes.
La région de Ligurie, malgré un important scandale de corruption et le fait qu’elle comprenne Gênes, une ville de travailleurs portuaires historiquement à gauche, reste aux mains de la droite. L’Émilie-Romagne, malgré les inondations qui l’ont frappée en 2023 et 2024, confirme la coalition de centre-gauche avec un large avantage, même si la droite gagne du terrain dans les zones inondées. L’Ombrie, région historiquement rouge, mais gouvernée par un président d’extrême droite de…