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Antonello Marangi/shutterstock
G7

Giorgia Meloni fait reculer le droit à l’IVG

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Temps de lecture : 3 minutes

Ce samedi 15 juin s’est close l’édition 2024 du sommet du G7. Cette réunion s’est déroulée dans un hôtel de luxe de la région des Pouilles italienne et réunissait les dirigeants des pays occidentaux les plus riches de la planète. Au sein des engagements pris par les dirigeants de ce sommet, l’absence du droit à l’avortement – souhaitée par l’Italie, organisatrice de l’évènement – est devenue la principale source de conflits entre les dirigeants.

Des frictions prenant place sur fond de tensions entre la présidente italienne Giorgia Meloni et le chef de l’État français Emmanuel Macron.

La délégation italienne, à la tête d’une formation ultraconservatrice et post-fasciste, a formulé vouloir « Réitérer ses engagements […] en faveur d’un accès universel, adéquat, abordable et de qualité aux services de santé pour les femmes, y compris les droits et la santé sexuels et reproductifs de manière complète pour tous ». Dire que cette mention est « suffisante » serait ignorer l’absence du droit à « l’avortement » dans les termes de la formulation. Un terme bien embarrassant pour le gouvernement d’extrême-droite de Giorgia Meloni qui réalise un changement de principes de taille par rapport au sommet de l’an dernier, à Hiroshima.

En effet, le communiqué japonais de 2023 avait affiché son attachement à un « accès à l’avortement sûr et légal et à des prestations de soin post-avortement ». Une formulation que la gouvernance ultraconservatrice italienne a refusé catégoriquement d’écrire noir sur blanc.

Les dirigeants de l’UE déplorent une « impossibilité à trouver un accord » et Emmanuel Macron souligne « regretter » le choix italien tout en le « respectant ». Des positions qui laissent l’Italie bien tranquille et sereine, là où le président Macron semblait vouloir faire campagne sur des bases “progressistes” de batailles des valeurs lors des législatives de 2024. Le président français s’est également justifié auprès de la presse italienne : « On n’a pas les mêmes choix […] Ce ne sont pas les mêmes sensibilités qu’il y a dans votre pays aujourd’hui ».

Ce bilan bien néfaste de la part du gouvernement italien s’accompagne également d’une continuité de leur politique d’extrême-droite, notamment lorsqu’une loi fut récemment votée au Parlement italien, autorisant les militants anti-IVG à accéder aux cliniques de consultation des femmes souhaitant avoir recours à l’avortement.

Cette lente accélération, empêchant les femmes italiennes de faire leurs propres choix à propos de leur corps – bien qu’étouffée par les grands médias français en vue des élections législatives à venir – démontre de la pratique du pouvoir par les gouvernements d’extrême-droite : une pratique qui limite au plus haut point le droit des femmes.

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