Récession, désindustrialisation, défaite d’une stratégie énergétique jusqu’à peu montrée en exemple ; les difficultés allemandes semblent loin d’être une simple « mauvaise passe ». Décryptage.
L’Allemagne se réveille avec la gueule de bois
La crise couvait depuis longtemps. Durant les « années covid », les dirigeants allemands se sont certainement rassurés par l’idée que toutes les économies du continent étaient engluées dans d’atroces difficultés. En 2020, après des années de croissance, le pays découvrait avec stupéfaction un PIB négatif. Une « mauvaise passe ». Mais rebelote ! En 2023 et en 2024, Berlin enchaîne deux années de récession, avec toutes les conséquences que l’on imagine. La sonnette était tirée par des voix que l’on entendait que trop peu : la première économie de l’Union européenne et le troisième plus grand exportateur de biens derrière les États-Unis et la Chine s’effondrait.
Comme un symbole de ce « choc », un matin de septembre 2024, Volkswagen annonce engager un « plan d’économie ». Licenciements massifs, fin d’un…