C’est à l’approche du deuxième anniversaire du déclenchement de la guerre que le Président Volodymyr Zelensky est venu à Paris en vue de signer un accord bilatéral de sécurité avec la France pour les dix prochaines années. Alors que la France aurait déjà versé quatre milliards d’euros à l’Ukraine, le Président E. Macron s’est engagé à fournir trois milliards d’euros supplémentaires d’aide à Kiev. Assurant sa détermination à soutenir le président Zelensky, il a également promis d’accélérer l’assistance militaire.
Les USA s’en lavent les mains
On sait désormais que les États-Unis refusent de dépenser davantage, transférant la charge financière à l’Union européenne.
Le blocage des Républicains de l’aide de 60 milliards confirme cette volonté. Les priorités pour l’Amérique sont toutes autres : le Moyen-Orient et Taïwan. Face à cette dure réalité, l’Union européenne peine à faire preuve d’unité et se déchire régulièrement sur la question ukrainienne, à l’instar du couple franco-allemand en plein divorce.
Ce conflit interminable provoque une importante crise économique avec notamment une très forte augmentation des prix qui se fait sentir dans les foyers français. La crise agricole qui enflamme toute l’Union européenne n’est pas étrangère à cette grave crise économique. Une situation qui ne semble pas ébranler, pour l’heure, le gouvernement français au discours martial des plus inquiétants. Mais les faits sont têtus et malgré l’abondance de reportages distillés sur le PAF, les Français ne suivent pas le président de la République dans cette fuite en avant guerrière.
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Selon un sondage CSA réalisé en février, 43 % des Français interrogés s’opposent à l’adhésion de l’Ukraine, tandis que 39 % y sont favorables. Les plus jeunes expriment nettement un rejet avec 56 % d’opposition, a contrario de la génération précédente qui se montre très indécise. Concernant les livraisons d’armes à l’Ukraine par la France, un sondage Ipsos daté du même mois, révèle que seulement 41 % des Français réclament qu’elles se poursuivent tandis que de 38 % sont totalement défavorables à cette idée. De manière similaire, 44 % expriment leur soutien au maintien de livraisons de matériel humanitaire.
Enfin, l’échec de la contre-offensive de l’armée ukrainienne, a pour effet que seulement 10 % des Européens estiment que l’Ukraine remportera la guerre, selon un récent sondage du Think tank ECFR. Plus grandira l’idée que ce n’est pas à notre peuple de payer le prix salé de cette guerre et plus l’exigence de paix et la nécessité de négociations entre les belligérants fera son chemin.