Deux affaires distinctes, mais un même fil rouge : la banalisation d’une économie de guerre opaque où l’argent circule plus vite que les contrôles.
L’Ukraine, miroir d’une corruption occidentale en expansion
L’hiver s’abat sur l’Ukraine, et avec lui les coupures d’électricité provoquées par les frappes russes. Dans les villes comme dans les campagnes, des millions de personnes vivent au rythme de générateurs improvisés et d’un chauffage parcimonieux. C’est dans ce contexte de vulnérabilité extrême que la NABU (National Anti-Corruption Bureau of Ukraine) dévoile l’affaire « Midas », un système d’extorsion au sein d’Energoatom, l’entreprise publique du nucléaire.
L’enquête met au jour une organisation qui prélevait 10 à 15 % sur les contrats des fournisseurs, un racket estimé à 100 millions de dollars, peut-être 300 millions. Ce choc financier et moral touche au cœur même de l’État : la corruption ne concerne pas une structure secondaire, mais le secteur qui conditionne la vie quotidienne de tout un pays. L’indignation est immense, d’autant que les Ukrainiens se préparent à un hiver très difficile.
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