La menace était claire et le calendrier serré. Avec des préavis de grève déposés dans les services publics, les transports et l’enseignement pour ces 24, 25 et 26 novembre, le gouvernement De Wever risquait une paralysie totale du pays.
La victoire du rapport de force
Face à cette pression grandissante, la majorité a choisi de désamorcer la bombe : la pénalité financière pour les départs anticipés à la retraite est reportée.
Pour le PTB, qui avait fait de ce dossier un casus belli, le message est limpide : « Ça prouve que la lutte paie ». Le parti de gauche voit dans ce revirement la preuve que le gouvernement, aussi déterminé soit-il dans ses projets d’austérité, craint le blocage de l’économie. Ce recul précipité démontre la fébrilité de la majorité. Imposer une mesure aussi impopulaire, susceptible de priver les travailleurs de plusieurs milliers d’euros s’ils ne prolongent pas leur carrière, constituait un pari politique risqué qui s’est heurté au mur de la réalité sociale. De plus, faute d’arguments convaincants, le gouvernement belge s’est laissé tenter au jeu de la division par la propagation de fake news. Ce dernier a énoncé que « 57% des exclus du chômage ne sont pas…