Liberté Actus
qrcode:https://liberte-actus.fr/1629

Cet article est lisible à cette adresse sur le site Liberté Actus :

https://https://liberte-actus.fr/1629

Flachez le qrcode suivant pour retrouver l'article en ligne

Palácio do Planalto - CC BY-ND 4.0
Éducation

Un « Erasmus » des BRICS pour former et innover

Accès abonné
Mise à jour le 8 août 2025
Temps de lecture : 3 minutes

Mots -clé

Inde BRICS Éducation Afrique du Sud Brésil

Les BRICS misent sur l’éducation pour bâtir un modèle de développement fondé sur la mobilité académique et la valorisation du travail manuel. À travers des réseaux universitaires dynamiques et une vision partagée, ils entendent former une jeunesse actrice du changement et redéfinir les équilibres éducatifs mondiaux.

La coopération éducative des BRICS repose sur un principe fort : favoriser la circulation des savoirs et des talents. À l’image d’un « Erasmus » Sud-Sud, la BRICS Network University (BRICS NU), créée en 2015, permet à des étudiants et chercheurs de suivre des cursus conjoints dans 55 universités partenaires. Des programmes de master et doctorat sont proposés dans des domaines stratégiques comme l’énergie, l’écologie, l’économie ou l’informatique.

Mais l’ambition va au-delà de l’enseignement supérieur. Le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud investissent massivement dans la formation technique et professionnelle, valorisant les métiers manuels et les compétences pratiques. Ces filières encore marginalisées dans une partie de l’Occident deviennent un levier de développement économique et industriel dans les pays du Sud.

La jeunesse comme moteur du changement

Les BRICS placent le développement des compétences au cœur de leur stratégie. L’accent est mis sur les savoir-faire techniques, les compétences numériques et l’adaptation aux technologies émergentes. L’objectif avoué est de former une jeunesse capable d’innover, d’entreprendre et de contribuer activement au développement de son pays.

La recherche scientifique est également un axe prioritaire. Des centres d’excellence sont créés, des projets conjoints financés, même si la collaboration reste encore inégale. Le 10ᵉ Sommet de la jeunesse des BRICS, en 2024 en Russie, a souligné le rôle central des jeunes dans cette transformation : éducation, innovation, santé, volontariat et entrepreneuriat y ont été abordés comme autant de leviers pour bâtir un avenir commun.

La BRICS Network University permet :

  • Des mobilités étudiantes et enseignantes entre 55 universités
  • Des cursus conjoints (master, doctorat) dans 6 domaines prioritaires
  • Une coopération horizontale, sans hiérarchie entre pays

Le travail manuel, un levier d’inclusion

Les BRICS valorisent la formation technique et professionnelle pour :

  • répondre aux besoins du marché du travail local ;
  • revaloriser les métiers manuels ;
  • offrir des perspectives concrètes aux jeunes des zones rurales ou marginalisées.

Ces filières sont perçues comme des moteurs d’autonomie, de dignité et de développement durable.

Message d'abonnement

Ces articles peuvent vous intéresser :

Coopération Sud-Sud Les BRICS et l’ASEAN scellent leur convergence économique

Sous l’impulsion du Brésil et de l’Indonésie, les BRICS avancent vers un système d’échanges en monnaies nationales. Une initiative qui résonne avec le 47ᵉ Sommet de l’ASEAN à Kuala Lumpur, marqué par l’entrée historique du Timor oriental et la volonté commune d’approfondir l’intégration régionale et numérique. Deux dynamiques convergentes qui redessinent la carte économique du Sud global.

Vers un ordre monétaire multipolaire L’Inde paie le pétrole russe en yuan, la mécanique d’un triangle stratégique

C’est une décision technique aux conséquences géopolitiques importantes. L’Indian Oil Corporation a réglé plusieurs cargaisons de pétrole russe en yuan chinois, sans passer par le dollar. Ce choix permet à New Delhi de contourner les sanctions occidentales et de répondre aux droits de douane imposés par Washington, tout en accélérant un basculement monétaire au cœur du projet des BRICS+.

Agriculture Le coton pousse désormais dans le désert égyptien

Dans le Sud-Sinaï, l’Égypte vient de réussir l’impensable : cultiver du coton dans une zone désertique. Une prouesse agronomique qui bouscule les idées reçues sur l’avancée inexorable du désert. À l’image d’autres initiatives dans le monde, cette réussite illustre une reconquête silencieuse des terres arides par la science et l’innovation.

Soutenez-nous

Faire un don

En 2024, nous avons bâti un journal unique où les analyses se mêlent à l’actualité, où le récit se mêle au reportage, où la culture se mêle aux questions industrielles et internationales. Faites un don pour continuer l’aventure.