La coopération éducative des BRICS repose sur un principe fort : favoriser la circulation des savoirs et des talents. À l’image d’un « Erasmus » Sud-Sud, la BRICS Network University (BRICS NU), créée en 2015, permet à des étudiants et chercheurs de suivre des cursus conjoints dans 55 universités partenaires. Des programmes de master et doctorat sont proposés dans des domaines stratégiques comme l’énergie, l’écologie, l’économie ou l’informatique.
Mais l’ambition va au-delà de l’enseignement supérieur. Le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud investissent massivement dans la formation technique et professionnelle, valorisant les métiers manuels et les compétences pratiques. Ces filières encore marginalisées dans une partie de l’Occident deviennent un levier de développement économique et industriel dans les pays du Sud.
La jeunesse comme moteur du changement
Les BRICS placent le développement des compétences au cœur de leur stratégie. L’accent est mis sur les savoir-faire techniques, les compétences numériques et l’adaptation aux technologies émergentes. L’objectif avoué est de former une jeunesse capable d’innover, d’entreprendre et de contribuer activement au développement de son pays.
La recherche scientifique est également un axe prioritaire. Des centres d’excellence sont créés, des projets conjoints financés, même si la collaboration reste encore inégale. Le 10ᵉ Sommet de la jeunesse des BRICS, en 2024 en Russie, a souligné le rôle central des jeunes dans cette transformation : éducation, innovation, santé, volontariat et entrepreneuriat y ont été abordés comme autant de leviers pour bâtir un avenir commun.
La BRICS Network University permet :
- Des mobilités étudiantes et enseignantes entre 55 universités
- Des cursus conjoints (master, doctorat) dans 6 domaines prioritaires
- Une coopération horizontale, sans hiérarchie entre pays
Le travail manuel, un levier d’inclusion
Les BRICS valorisent la formation technique et professionnelle pour :
- répondre aux besoins du marché du travail local ;
- revaloriser les métiers manuels ;
- offrir des perspectives concrètes aux jeunes des zones rurales ou marginalisées.
Ces filières sont perçues comme des moteurs d’autonomie, de dignité et de développement durable.