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Palácio do Planalto - CC BY-ND 2.0
Finance

Les BRICS+ en contre-attaque monétaire

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Mise à jour le 4 juillet 2025
Temps de lecture : 3 minutes

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BRICS Finance

Face à l’hégémonie du dollar et des structures financières occidentales, les BRICS+ accélèrent leur stratégie de dédollarisation. Depuis le sommet de Johannesburg en 2023, le groupe multiplie les initiatives pour s’extraire de la domination financière occidentale. Leur cible : le dollar, érigé en pilier de l’ordre économique mondial depuis Bretton Woods, mais de plus en plus perçu comme une arme politique par les pays du Sud.

Le lancement de BRICS Bridge, un système de paiements transfrontaliers en monnaies locales, et de BRICS Clear, alternative à SWIFT, illustre cette ambition de souveraineté monétaire.

À l’approche du sommet de Rio (juillet 2025), l’objectif est clair : réduire drastiquement la dépendance aux infrastructures dominées par les États-Unis et leurs alliés, et faciliter les transactions en monnaies nationales. Cette stratégie s’accompagne d’une montée en puissance de la Nouvelle Banque de Développement (NDB), fer de lance du financement hors dollar.

Une banque pour l’émancipation financière du Sud

Fondée en 2015 par les cinq BRICS initiaux, la NDB incarne l’alternative aux institutions de Bretton Woods. Elle finance des projets d’infrastructure sans imposer les conditionnalités typiques du FMI ou de la Banque mondiale. Aujourd’hui, elle compte parmi ses membres non-fondateurs l’Égypte, le Bangladesh, les Émirats arabes unis… et l’Algérie, qui l’a rejoint officiellement en 2025, renforçant le poids de l’Afrique dans la gouvernance financière émergente.

La NDB prévoit d’atteindre 30 % de prêts en monnaies locales d’ici à 2026. Sa présidente, Dilma Rousseff, évoque même un futur système de règlements en blockchain, et un recours à des instruments comme les « panda bonds », émis en yuan sur le marché chinois. Avec plus de 40 % du PIB mondial en parité de pouvoir d’achat et une démographie qui dépasse les 4 milliards d’habitants, les BRICS+ ne se contentent plus de réclamer une réforme du système : ils le reconstruisent. Le sommet de Rio pourrait en poser les premiers jalons concrets.

SWIFT et l’arme financière

Le système SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication) permet aux banques du monde entier d’échanger des messages sécurisés pour réaliser des paiements internationaux. Bien que présenté comme neutre, il est basé en Belgique et fortement influencé par les sanctions occidentales, comme l’ont découvert l’Iran ou la Russie. Les BRICS+ cherchent à le contourner par leurs propres réseaux de paiements.

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