Ce basculement stratégique s’inscrit dans une séquence plus large. Quelques jours après un sommet des BRICS+ marqué par l’élargissement du bloc et l’affirmation d’une alternative au G7, le Brésil acte son ancrage dans un monde multipolaire. L’accord avec la Chine, premier partenaire commercial du pays, vient confirmer cette dynamique. Il marque aussi une rupture avec un ordre mondial longtemps dominé par les États-Unis.
La fin d’un cycle dominé par Washington
Mais cette rupture n’est pas seulement économique. Elle est aussi politique. L’administration américaine, confrontée à son propre déclin industriel, a durci ses positions commerciales, imposant des barrières tarifaires souvent arbitraires. Cette hystérisation des relations économiques masque mal une perte d’influence. Et elle s’accompagne d’un soutien explicite à des forces politiques conservatrices d’extrême droite à l’étranger. Le lien entre Trump et Bolsonaro, au-delà de l’idéologie, révèle une stratégie : maintenir une influence par tous les moyens, lorsque les leviers économiques traditionnels s’effritent.
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