L’indice, présenté par l’agence Xinhua, prend 2009 comme année de référence – date de la première réunion officielle des dirigeants du groupe – avec une valeur de 100 points. Quinze ans plus tard, en 2024, il s’élève à 301,51 points, traduisant une intensification et une diversification remarquables des échanges.
Chacun des quatre indicateurs clés confirme cette tendance. L’échelle des échanges atteint 283,73 points, signal d’une croissance soutenue des volumes. La structure des échanges progresse à 192,27 points, témoignant d’une complexification et d’une montée en gamme des flux. L’innovation commerciale culmine à 342,81 points, reflet de l’émergence de nouvelles pratiques et technologies. Enfin, le potentiel commercial s’impose comme l’indicateur le plus élevé, avec 387,21 points, soulignant l’ampleur des perspectives de croissance qui restent à exploiter.
Un instrument politique et économique
Au-delà des chiffres, Pékin veut faire de cet indice un outil de référence pour les décideurs publics et privés des BRICS. Il doit permettre de mieux orienter politiques industrielles et investissements, tout en rendant visibles les résultats concrets de la coopération.
Dans un contexte de rivalités commerciales et de fragmentation des chaînes d’approvisionnement mondiales, l’initiative traduit aussi la volonté de la Chine de se poser en moteur d’intégration Sud-Sud. En mettant en avant les bénéfices tangibles du partenariat, elle entend renforcer la cohésion du groupe face aux pressions extérieures et aux incertitudes de la mondialisation.
PPA, un indicateur clé
La parité de pouvoir d’achat (PPA) compare la valeur réelle des monnaies en fonction du coût de la vie dans chaque pays. Contrairement aux taux de change classiques, elle permet de mesurer la richesse produite en tenant compte des différences de prix.
Exemple : avec 1 dollar, on achète plus de biens en Inde ou en Afrique du Sud qu’aux États-Unis. Selon la Banque mondiale, les BRICS représentent 32 % du PIB mondial en PPA, contre environ 30 % pour le G7.