Du point de vue russe, la visite de Poutine à Oulan-Bator a été programmée pour coïncider avec la commémoration, les 2 et 3 septembre, de la fin de la Seconde Guerre mondiale dans le Pacifique, offrant ainsi l’occasion de rappeler l’époque où la Mongolie et la Russie soviétique collaboraient très étroitement pour lutter contre les occupants japonais de la Mandchourie chinoise toute proche.
La visite a donné lieu à des discussions approfondies sur d’éventuels nouveaux projets d’infrastructure conjoints entre la Russie et la Mongolie, notamment la construction, longtemps retardée, du gazoduc Force de Sibérie 2 traversant la Mongolie pour faciliter les livraisons de gaz naturel aux régions occidentales de la Chine.
Développement vert
Pour la Mongolie, la visite de Poutine a été l’occasion d’affirmer sa souveraineté et son indépendance vis-à-vis de l’ingérence occidentale après une longue période de protectorat américain.
La Chine, la Mongolie et la Russie partagent un désir commun de stimuler le développement régional et l’interconnectivité. Ce n’est pas seulement bon pour les trois pays, mais cela montre également que la coopération internationale fonctionne. La coopération trilatérale, qui se concentre traditionnellement sur l’énergie et l’exploitation minière, sera encore étendue aux domaines du changement climatique et du développement vert.
En effet, aujourd’hui, la Mongolie marche sur la corde raide entre l’Est et l’Ouest, tant sur le plan économique que diplomatique. Les liens commerciaux avec la Russie sont très forts, dans la mesure où la Russie fournit au moins un tiers des importations de pétrole raffiné et d’autres hydrocarbures du pays.