Face à ces défis, Pékin mise sur la diversification de ses approvisionnements, l’innovation technologique et des réformes agricoles pour assurer son autonomie à long terme.
Une autosuffisance fragile
Avec plus de 650 millions de tonnes de céréales produites par an, la Chine est le premier producteur mondial. Pourtant, cette autosuffisance reste relative. La hausse du niveau de vie et l’évolution des habitudes alimentaires, marquée par une consommation plus forte de viande et de produits transformés, amplifient la demande en soja et en maïs, essentiels pour l’élevage.
À cela s’ajoutent des contraintes environnementales ; l’urbanisation galopante réduit les surfaces agricoles, tandis que la désertification, la surexploitation des nappes phréatiques et les effets du changement climatique menacent les rendements. Dans ce contexte, la Chine doit, chaque année, importer des millions de tonnes de céréales, notamment depuis les États-Unis, le Canada et l’Australie. Cette dépendance aux marchés…