Un basculement structurel qui pourrait redéfinir les hiérarchies économiques mondiales.
Un mythe occidental : la Chine ultra-exportatrice
La Chine est-elle vraiment cette économie accrochée à ses exportations, vulnérable aux droits de douane ? Pas vraiment. En réalité, les ventes à l’étranger ne représentent que 19,7 % du PIB chinois, soit trois fois moins qu’en Allemagne (47 %) ou en Corée du Sud (44 %).
Encore plus révélateur : les exportations vers les États-Unis, épicentre du bras de fer commercial, ne comptent que pour 2,5 % du PIB chinois. C’est un mythe tenace qui s’effondre face aux chiffres.
Derrière cette confusion, une erreur fréquente : confondre volume d’exportation en valeur absolue avec dépendance structurelle. Or, la Chine a su développer une économie intégrée, où les chaînes de valeur nationales prennent de plus en plus le relais de la demande mondiale.
Une puissance publique planificatrice
Le moteur chinois n’est pas seulement économique, il est aussi institutionnel. L’État joue un rôle central, non…