L’Iran, désormais membre des BRICS, redéfinit ses priorités commerciales en se tournant vers l’Afrique, un partenaire jugé stratégique et respectueux. Cette orientation marque une rupture avec les circuits traditionnels dominés par les puissances occidentales. En misant sur le commerce Sud-Sud, Téhéran cherche à consolider sa présence économique dans des régions où ses produits et son savoir-faire sont bien accueillis.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 260 millions de dollars d’exportations vers l’Afrique en trois mois, contre 850 millions sur l’ensemble de l’année précédente. Le Kenya, avec 85 millions de dollars à lui seul, illustre cette montée en puissance. Les autorités iraniennes se montrent confiantes quant à la poursuite de cette tendance, qui pourrait faire franchir le cap symbolique du milliard de dollars dès cette année.
Des relations fondées sur le respect mutuel
Contrairement à certaines puissances qui conditionnent leurs partenariats à des critères occidentaux, les pays africains considèrent l’Iran comme une grande nation, dotée d’une expertise industrielle, scientifique et technologique. Cette reconnaissance mutuelle facilite les échanges et ouvre la voie à des coopérations dans des secteurs clés : énergie, santé, agriculture, infrastructures.
L’intégration aux BRICS joue ici un rôle catalyseur. Elle permet à l’Iran de bénéficier de mécanismes alternatifs de financement, de logistique et de diplomatie économique. En retour, l’Afrique trouve en l’Iran un partenaire fiable, capable de contribuer à son développement sans ingérence.