En visitant successivement l’Équateur, la Bolivie et Cuba, l’Inde confirme une orientation profonde : s’enraciner dans un espace latino-américain longtemps délaissé, mais aujourd’hui essentiel aux architectures de coopération du Sud. L’ouverture d’une ambassade à Quito, la signature de protocoles de formation diplomatique ou les échanges sur les infrastructures numériques publiques illustrent cette volonté de bâtir des ponts durables, respectueux des spécificités de chaque pays.
Un arc indo-latino-américain fondé sur les complémentarités
Les discussions ont porté sur la santé, l’industrie pharmaceutique, l’intelligence artificielle, la gestion numérique des services publics ou le textile, autant de secteurs où l’Inde dispose d’un savoir-faire reconnu. La philosophie reste claire : échanger entre pairs, renforcer les capacités, et encourager des projets conçus localement, loin des anciennes logiques hiérarchiques du Nord.
Cette approche rejoint l’esprit des BRICS élargis : coopération pragmatique, échanges en monnaies locales lorsque cela est possible, mise en commun d’expertises et construction d’un monde ouvert à la pluralité des modèles.