Liberté Actus
qrcode:https://liberte-actus.fr/572

Cet article est lisible à cette adresse sur le site Liberté Actus :

https://https://liberte-actus.fr/572

Flachez le qrcode suivant pour retrouver l'article en ligne

Anton Watman/shutterstock
Multilatéralisme

L’Algérie autorisée à rejoindre la banque des BRICS+

Accès abonné
Mise à jour le 6 septembre 2024
Temps de lecture : 4 minutes

Mots -clé

BRICS Commerce Algérie

L’Algérie a annoncé ce dimanche 1ᵉʳ septembre son adhésion à la Nouvelle banque de développement (NBD) des BRICS, selon un communiqué du ministère des Finances publié samedi soir.

C’est officiel. L’adhésion de l’Algérie à la banque a été approuvée ce samedi par le Conseil des gouverneurs de la NBD présidée par l’ancienne cheffe d’État brésilienne Dilma Rousseff, lors de la 9ᵉ réunion annuelle de cette instance au Cap, en Afrique du Sud. « Nous avons un processus pour autoriser de nouveaux membres à la banque. L’Algérie a été autorisée à devenir membre de la banque », a déclaré Rousseff aux journalistes en marge de la neuvième réunion annuelle de la banque. La NDB a été créée par le groupe des pays émergents BRICS – Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud – en 2015.

Actionnaire à hauteur de 1,5 milliard de dollars

L’annonce survient une année presque jour pour jour après le rejet de la candidature de l’Algérie à devenir membre du groupe jusqu’alors constitué du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud.

Lors d’un sommet tenu en Afrique du Sud en août 2023, le groupe s’est élargi pour devenir les BRICS+ en admettant cinq nouveaux membres (Arabie saoudite, Émirat arabes unis, Égypte, Éthiopie et Iran). Mais la candidature de l’Algérie n’avait pas été retenue. Entre-temps, l’Algérie avait émis le souhait de rejoindre la NBD avec une participation de 1,5 milliard de dollars.

« Nous avons demandé officiellement à rejoindre le groupe des BRICS et sa Nouvelle banque de développement en tant qu’actionnaire avec une première contribution à hauteur de 1,5 milliard de dollars », avait déclaré Abdelmadjid Tebboune en marge de sa visite en Chine. L’adhésion à la banque créée par les cinq pays émergents ouvrirait pour l’Algérie de «  nouvelles perspectives économiques », avait estimé le chef de l’État.

L’acceptation de l’adhésion de l’Algérie à la banque lui ouvre la voie pour une pleine adhésion au groupe des BRICS, d’autant plus que le président de la République a répété à plusieurs reprises ces derniers mois que le PIB de l’Algérie dépassera les 400 milliards de dollars à l’horizon 2027. La taille du PIB est l’un des critères exigés pour adhérer au groupe de pays émergents.

Qu’est-ce que les BRICS et la Nouvelle Banque de Développement ?

Les BRICS forment un groupe de cinq grandes économies émergentes : le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.

Ce bloc, créé pour promouvoir la coopération économique et politique, représente aujourd’hui plus de 40 % de la population mondiale et une part importante du commerce international.

En 2015, ces pays ont alors créé la Nouvelle Banque de Développement (NBD) pour financer des projets d’infrastructure et de développement durable dans les pays membres et d’autres économies émergentes.

La New Development Bank (NDB), ou Banque de développement des BRICS, a été fondée en 2015 par les pays BRICS pour financer des projets d’infrastructure et de développement durable dans leurs pays et d’autres économies émergentes. La NBD a accueilli de nouveaux membres en 2015 lors d’une campagne d’expansion. Il s’agit du Bangladesh, de l’Égypte, des Émirats arabes unis et de l’Uruguay.

Message d'abonnement

Ces articles peuvent vous intéresser :

Organisation Mondiale BRIC, BRICS puis BRICS + : de quoi s’agit-il ?

Les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) sont nés en 2001 avant d’être rejoints par l’Afrique du Sud pour devenir les BRICS. La première caractéristique de cette organisation internationale, c’est qu'elle ne découle pas du consensus de Washington issu de la Seconde Guerre mondiale. C’est la première grande organisation mondiale, hormis l'Union européenne, qui n’est pas liée à ce processus hérité de 1945.

Spéculation alimentaire Céréales et marchés financiers, le négoce des vautours

En amont des producteurs, des fabricants et des distributeurs, les acteurs financiers prospèrent sans scrupules, invisibles pour le grand public. Ils font la pluie et le beau temps sur les prix des matières premières agricoles. Ces acteurs, ce sont des banques, des fonds d’investissements, des assurances qui profitent de l’opacité et l’absence de régulations pour spéculer sur les matières premières alimentaires. Pire, les différentes crises sont autant d’opportunités de tirer leur épingle du jeu pour ces vautours sans vergogne.