L’objectif : bâtir des chaînes de valeur alternatives, sécuriser les ressources stratégiques, mutualiser les infrastructures et tisser des solidarités scientifiques.
Une stratégie d’autonomie par secteur
Dans le domaine alimentaire, la Russie, l’Inde, le Brésil et désormais l’Égypte coordonnent leurs politiques céréalières. Un Conseil BRICS des céréales est en gestation, pour réguler les échanges, stabiliser les prix et renforcer la sécurité alimentaire du Sud. De même, un OPEP des métaux fait l’objet de discussions entre la Chine, l’Afrique du Sud, le Brésil, la Russie et les Émirats arabes unis, tous producteurs ou raffineurs de minerais critiques (lithium, cobalt, terres rares).
Corridors logistiques et intégration énergétique
Loin des dépendances aux routes commerciales occidentales, les BRICS+ développent des corridors logistiques autonomes. Le projet « Middle Corridor » entre la Chine et l’Europe via l’Asie centrale et le Caucase, soutenu par la Russie et l’Iran, vise à contourner les sanctions. En parallèle, l’Afrique du Sud et l’Égypte renforcent les liaisons ferroviaires Sud-Sud, avec des financements de la Nouvelle Banque de Développement.
L’énergie n’est pas en…