Le format BRICS+ s’est imposé comme la principale enceinte de coopération Sud-Sud. En 2023, le groupe initial – Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud – a été rejoint par cinq nouveaux États : Iran, Égypte, Émirats arabes unis, Éthiopie et Indonésie. D’autres candidatures ont été validées mais pas encore formellement actées, comme celles du Nigeria, du Kazakhstan ou de la Malaisie. L’Arabie saoudite, un temps annoncée, a suspendu sa participation. L’Argentine, en pleine réorientation atlantiste, s’est retirée.
Une expansion révélatrice d’un monde en recomposition
Cette dynamique illustre un basculement progressif de l’ordre mondial. Face à un système perçu comme dominé par les États-Unis et leurs alliés – FMI, Banque mondiale, dollar-roi –, de nombreux pays émergents cherchent des alternatives. Le cadre BRICS+ leur offre un espace de coopération politique et financière plus équilibré, même si les contradictions internes demeurent.
Les BRICS+ représentent aujourd’hui 54 % de la population mondiale et environ 43 % du…