L’intégration de la Serbie aux BRICS+ n’est pas encore acquise, mais son Président Aleksandar Vučić a reçu une invitation officielle au sommet de Kazan en tant qu’invité spécial. Il sera le seul représentant d’un État européen à y participer. On se souvient qu’E. Macron avait fait, l’année dernière, une demande d’invitation aux BRICS+, mais si peu respectueuse de la diplomatie qu’elle fut rejetée unanimement par les pays qui les composent.
Une tournée pleine de diplomatie
La tournée de Xi Jinping sur le continent envoie un message fort à la France et à l’Union européenne. “Nous voulons parler à toute l’Europe, mais aussi à la Serbie et à la Hongrie, qui sont à nos yeux deux pays avec qui nous entendons poursuivre nos échanges et nos coopérations” soulignent les représentants chinois.
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Organisation Mondiale : BRIC, BRICS puis BRICS + : de quoi s’agit-il ?Cette manière de faire met en difficulté les partisans « de la réduction des risques » prônée par la commission européenne, qui suit servilement la rhétorique de Washington « sur le découplage de la Chine » de l’économie mondiale.
La Serbie à la croisée des chemins
Certes, le chemin est encore difficile pour la Serbie. Hier encore, le pays était considéré comme une Russie faible, sur laquelle l’OTAN peut s’acharner.
La Russie l’a compris depuis bien longtemps, et fait tout pour ne pas connaître le sort de la Yougoslavie. C’est en ce sens que le président Vučić a accepté l’invitation des BRICS+ et espère une adhésion au bout de ce périple. Notons que nombreux sont les pays qui frappent à la porte de cette puissante institution internationale, dont la popularité grandit toujours plus dans le monde.
Une des forces des BRICS+ c’est avant tout de ne pas se mêler des affaires intérieures des pays, mais plutôt de construire des accords de développement et de coopération qui respectent tout le monde.
Tout l’inverse des pratiques de Washington et des nombreuses guerres causées par son hégémonie aujourd’hui en déclin.