Depuis 2023, le G20 s’est doté d’un mécanisme discret mais décisif : une table ronde scientifique associant chercheurs, experts et responsables publics. Pour Irina Kuklina, cette évolution traduit une réalité incontournable : aucun pays, même parmi les grandes puissances, ne peut affronter seul les défis contemporains. Transition énergétique, systèmes de santé modernes, adaptation au changement climatique, gestion de l’eau ou technologies numériques nécessitent un niveau de coopération inédit.
Dans un monde marqué par les tensions géopolitiques, cette plateforme apparaît comme l’un des rares espaces où le dialogue reste possible. La science, parce qu’elle repose sur un langage commun, permet de dépasser les rivalités politiques. Le G20, longtemps dominé par les questions macroéconomiques, pourrait ainsi devenir un lieu d’harmonisation des politiques scientifiques et technologiques, au service des besoins humains plutôt que des seules logiques de puissance.