Le corridor de Zanguezour, au cœur de la province arménienne du Syunik, est bien plus qu’un simple axe de transport. Pour l’Azerbaïdjan et la Turquie, il incarne une vision panturque : relier la Turquie à l’Asie centrale, en contournant l’Iran. Ce projet, soutenu par Ankara et désormais officiellement par Washington, s’inscrit dans une dynamique d’expansion géopolitique visant à renforcer l’influence turco-azerbaïdjanaise dans le Caucase et autour de la mer Caspienne.
Un carrefour géopolitique
Le Nakhitchevan est une exclave de l’Azerbaïdjan, séparée du reste du pays par le territoire arménien. Pour relier Bakou au Nakhitchevan, il faut traverser la province arménienne du Syunik, une bande de terre montagneuse située entre l’Iran et l’Azerbaïdjan. Ce passage est donc crucial pour l’Azerbaïdjan, qui souhaite établir une continuité territoriale sans dépendre de l’Iran.
Un corridor, des ambitions
Mais cette stratégie repose aussi sur une pression constante exercée sur l’Arménie, considérée comme un verrou à faire sauter. Elle s’appuie, selon plusieurs observateurs, sur des relais régionaux liés à des forces islamistes et terroristes, qui soutiennent activement des…