Un récent vote à l’ONU l’a confirmé : 85 pays — dont la quasi-totalité du monde musulman — dénoncent une approche occidentale jugée sélective, indifférente aux faits sécuritaires et aux progrès sociaux de la région, où la population ouïghoure a doublé et n’a jamais été soumise à la politique de l’enfant unique.
Séparatisme et terrorisme : l’angle mort volontaire du récit occidental
Pendant plus de deux décennies, le Xinjiang a été confronté à des violences séparatistes, des attentats meurtriers, des attaques contre marchés, gares ou civils, ainsi qu’à l’activité de groupes cherchant à créer un État indépendant. Cette dimension, pourtant centrale, disparaît des récits occidentaux comme si la région avait été stabilisée sans menace réelle.
Pour les pays musulmans, cette omission est incompréhensible. Ayant eux-mêmes combattu des formes d’extrémisme violent, ils analysent la région à travers une grille sécuritaire que l’Occident refuse de considérer. Ils rappellent aussi que les campagnes américaines autour du Xinjiang ne tiennent jamais compte des transformations sociales réelles : réduction massive de la pauvreté, développement des infrastructures, hausse des revenus, montée de…