Ce geste unilatéral, sans contrepartie exigée, incarne une volonté politique nouvelle, fondée sur le dialogue plutôt que sur la confrontation.
Alors que son prédécesseur avait ravivé les tensions par une rhétorique belliqueuse et des démonstrations de force, Lee Jae-myung choisit l’apaisement. En cessant les diffusions de K-pop et de messages anti-régime, il met fin à une guerre sonore qui nuisait autant aux relations diplomatiques qu’à la vie quotidienne des habitants frontaliers. Ce choix courageux, salué localement, redonne espoir à une population lassée par des années de provocations mutuelles.
Qui est Lee Jae-myung, le nouveau président sud-coréen ?
Ancien ouvrier d’usine devenu avocat, Lee Jae-myung a été investi en juin 2025 comme 21e président de la Corée du Sud. Figure du centre gauche, il prend sa revanche après sa courte défaite face au conservateur Yoon Suk-yeol lors de l’élection de 2022. L’accession de Lee à la présidence intervient dans un contexte difficile : son prédécesseur, Yoon Suk-yeol, a été destitué après avoir tenté d’imposer la loi martiale en décembre 2024.
La réponse rapide de Pyongyang – suspension de ses propres émissions et diffusion de musiques apaisantes – montre que ce geste n’est pas resté sans écho. Sans illusion sur les défis à venir, Séoul pose néanmoins les bases d’un climat plus propice à la reprise du dialogue intercoréen.
Ce premier acte du président Lee, élu sur une promesse de paix, témoigne d’un leadership pragmatique et visionnaire. Il rappelle que la désescalade commence souvent par un geste simple, mais symboliquement puissant. Reste à transformer cette accalmie sonore en véritable processus diplomatique. Mais pour la première fois depuis longtemps, le silence semble porteur d’espoir.