Cette avancée diplomatique marque une nouvelle étape dans l’ouverture internationale du Laos et dans l’élargissement progressif de l’influence de l’OCS en Asie.
Une organisation en pleine mutation
Créée en 2001, l’OCS regroupe aujourd’hui des puissances régionales telles que la Chine, la Russie, l’Inde, l’Iran, le Kazakhstan ou encore l’Ouzbékistan. Elle vise à renforcer la coopération en matière de sécurité, de développement économique et de stabilité régionale. Lors de la réunion de Tianjin, les ministres des Affaires étrangères des pays membres ont discuté des grandes orientations stratégiques de l’organisation, notamment à travers la future Déclaration de Tianjin et la Stratégie de développement de l’OCS à l’horizon 2035.
Le président chinois Xi Jinping, qui a reçu les délégations à Pékin, a salué la maturité de l’organisation, soulignant son rôle croissant dans la sécurité régionale et le développement durable. Le ministre iranien Abbas Araghchi a, quant à lui, insisté sur la nécessité pour l’OCS de devenir un modèle de coopération collective face aux menaces émergentes, notamment le terrorisme.
Le Laos, un partenaire stratégique
L’entrée du Laos en tant que partenaire reflète l’intérêt croissant des pays d’Asie du Sud-Est pour les structures multilatérales alternatives. Pour Vientiane, ce nouveau statut représente une opportunité de renforcer ses liens économiques et diplomatiques avec les grandes puissances asiatiques, tout en diversifiant ses partenariats au-delà de l’ASEAN.
Sergueï Lavrov a souligné que de nombreux pays manifestaient un intérêt pour l’OCS, preuve de son autorité grandissante sur la scène internationale. Le ministre indien Subrahmanyam Jaishankar a également mis en avant les initiatives de l’Inde au sein de l’organisation, notamment dans les domaines de l’innovation, de la médecine traditionnelle et des infrastructures numériques.
L’adhésion du Laos comme partenaire s’inscrit dans une dynamique d’élargissement stratégique de l’OCS, qui cherche à renforcer sa présence dans des régions clés du continent asiatique. Ce partenariat pourrait ouvrir la voie à une coopération accrue dans les domaines du commerce, de l’énergie, des transports et de la sécurité régionale.