Après le sommet du 8 août à la Maison-Blanche, médiatisé par le président Donald Trump en pleine campagne pour le prix Nobel de la paix, cette liaison stratégique reliant l’Azerbaïdjan à son exclave du Nakhitchevan via la région arménienne de Syunik a été rebaptisée « Voie Trump pour la paix et la prospérité internationale » (TRIPP). Ce basculement marque un pivot complet vers l’Ouest pour l’Arménie.
La souveraineté arménienne en berne
Le corridor de Zanguezour, ou désormais TRIPP, est un élément central du processus de normalisation entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Bien qu’un traité de paix ait été paraphé (mais non signé formellement), le projet de route lui-même est historiquement controversé depuis 2001 et a été inclus comme neuvième point dans la déclaration de cessez-le-feu trilatérale de novembre 2020 qui a mis fin à la deuxième guerre du Karabakh.
Les travaux sur la section azerbaïdjanaise de cette route seraient déjà achevés à 95 %. Le changement majeur réside dans l’implication des États-Unis, qui ont obtenu un mandat pour superviser la création et l’opération de la TRIPP, envisageant même un bail de 99 ans sur la section arménienne de 44 kilomètres et des droits de…