La déclaration de Sanae Takaichi, qui provient de l’aile militariste de la politique japonaise, s’explique tout à la fois par la fragilité de son gouvernement (le PLD n’a plus de majorité), son intérêt personnel à consolider sa position en maniant un certain populisme, et sa récente reddition face à Donald Trump, qui a imposé un accord nettement défavorable à un Japon en grande difficulté économique.
En effet, les problèmes s’accumulent pour le Japon : chute du yen, baisse du pouvoir d’achat, aggravation de la dette publique (240 % du PIB), pénuries de main-d’œuvre, baisse des exportations, croissance quasi nulle, énormes engagements financiers au profit des États-Unis d’Amérique… Ajoutez à cela le vieillissement de la population, ce n’est pas vraiment un contexte propice pour montrer les muscles et proférer des menaces militaristes.
Malgré tout, la Première ministre recherche un gain politique intérieur en provoquant la Chine de la sorte, ce qui est une vue assez court-termiste.
Le poids de l’histoire
Pourtant, le Japon a pris de nombreux engagements, après la défaite du fascisme, qui lui interdisent cette position sur Taïwan.
La position officielle du Japon
- L’article 9 de la…