L’économie indonésienne a progressé de 5,12 % au premier semestre 2025, selon Airlangga Hartarto, ministre coordinateur des Affaires économiques. Ce taux, l’un plus élevé parmi les pays du G20 et de l’ASEAN, reflète une dynamique soutenue, notamment sur le marché du travail : 97,73 % de la main-d’œuvre est absorbée, soit 3,59 millions de personnes employées en février.
Une puissance régionale en pleine ascension
Le président Prabowo Subianto, lors d’une réunion plénière du Cabinet, a souligné l’importance de cette performance dans un contexte mondial incertain. Pour le second semestre, le gouvernement prévoit de stimuler la consommation des ménages et leur pouvoir d’achat, tout en attirant les investissements via des zones industrielles et un meilleur accès au crédit.
En 2025, l’Indonésie est devenue membre officiel des BRICS+, aux côtés du Nigéria. Cette adhésion marque un tournant géopolitique : premier pays musulman par sa population, quatrième pays le plus peuplé du monde, l’Indonésie redéfinit son rôle dans les échanges mondiaux.
Sa position entre l’océan Indien et le Pacifique, à proximité du détroit de Malacca, en fait un carrefour stratégique du commerce maritime. Jakarta mise sur ses ressources naturelles – nickel, charbon, huile de palme – pour attirer les investissements dans la transformation locale, notamment dans les batteries électriques. Mais les défis restent nombreux : pauvreté persistante, pressions environnementales et montée de l’islam politique.
BRICS+ : une alternative au système occidental
L’élargissement des BRICS+ en 2025 à l’Indonésie, au Nigéria et à l’Égypte reflète une volonté de bâtir un ordre multipolaire. Le développement d’alternatives au FMI et au dollar, avec des projets comme le BRICS Clear ou le BRICS Bridge, en est un exemple. L’Indonésie, par sa position stratégique et son poids économique, pourrait jouer un rôle central dans cette nouvelle architecture financière.